Avant tout, je suis originaire du Saguenay, pays du bois. Mes aïeuls sont pour
la plupart des bûcherons. Le désir de travailler le bois est longtemps resté
endormi en moi, je n’avais jamais réalisé à quel point l’amour du bois avait été présente autour de moi dès mon
enfance, jusqu’au jour où, j’ai vu des œuvres de marqueterie et d’intarsia. J’ai commencé à faire ce que je n’avais jamais fait de ma vie, acheter des bois exotiques
pour les travailler et les sculpter.
Pour les pièces d’intarsia, j’ai assisté à quelques démonstrations
lors d’exposition. Quel plaisir de créer une pièce, quand on le conçoit
soi-même à partir d’une photo, d’une image ou de son imagination. Mais,
j’ai appris en achetant des patrons déjà conçus pour l’intarsia. N’ayant jamais suivi de formation dans les arts, j’ai donc développé ma
propre pensée artistique et mes techniques de travail.
J’ai compris aussi que juste
couper des pièces de bois et de les réunir entre elles ne m’intéressaient pas, ce que je voulais, c’était de créer du mouvement dans chacune des pièces, de travailler, de sculpter chaque parcelle,
de donner à chaque pièce artistique mon empreinte individuelle.
Artiste autodidacte, la qualité de mes produits est une de mes premières préoccupations. Cette recherche d’une qualité supérieure m’amène à développer l’aspect
création de mon travail, à raffiner mes méthodes de travail et ainsi produire des pièces artistiques de haute gamme. Je peux me vanter, sans fausse pudeur, que chaque morceau de chaque pièce est sculpté
de façon à donner non seulement la forme appropriée, mais surtout à lui donner le mouvement adéquat. Tel est mon défi.
Le bois, particulièrement les essences de bois exotiques, m’a toujours passionné. Les formes, les teintes naturelles
et les textures sont l’essence même de mes œuvres.
À chaque fois que je choisis un bois exotique comme l’amarante, le pau amarello, l’ébène, le bois de rose,
le zébrano, le padouk, le satiné rubané, le noyer africain ou le péruvien, le lyptus, le sycomore, le palissandre des Indes,
etc., je me donne comme mission d’en choisir un dont la veinure, la couleur donnera le plus l’illusion de ce que
je veux faire ressortir que ça soit le poil de l’animal, les plumes de l’oiseau ou même de la peau d’un
vieux marin.
Aucun vernis, aucune teinture, aucune peinture, uniquement de l’huile d’abrazin ou de la cire d’abeille
pour faire ressortir la veinure du bois. C’est ma signature.
Donnez
aux gens qui regardent mes pièces artistiques ou qui les achètent le plaisir de retrouver la beauté et la chaleur du bois.
Je réalise surtout des œuvres en intarsia, mais je fais aussi de la sculpture plus traditionnelle. La nature est
un de mes thèmes privilégiés. Je pourrais me définir comme un sculpteur animalier.
L’intarsia est un art très ancien qui vise à agencer diverses essences de bois en forme de mosaïque. On croit que le mot 'intarsia' est tiré du mot latin 'interserere' qui veut dire "d'insérer".
L’intarsia appartient à la même famille que la marqueterie. C’est en Italie, au XVe siècle, que l’intarsia
a fait ses premiers pas. Les œuvres en intarsia étaient utilisés pour décorer les cathédrales et les chapelles à partir
de dessins de peintres renommés.
La différence avec la marqueterie, c’est que l’intarsia se travaille sur un bois beaucoup plus épais. Cette épaisseur me permet de donner du relief, du mouvement à chacune des pièces exécutées.
Je découpe selon un motif des essences de bois de plus fortes épaisseurs (2,5 à 5 cm). Chaque petit morceau est travaillé
individuellement. Je dois donner à chacun des morceaux découpés une forme arrondie par le ponçage. Je sculpte chacun des morceaux
avec des gouges ou appareils électriques qui
permettront de lui donner du relief et du mouvement. Sablage, ponçage sont des étapes importantes afin de faire en
sorte que chaque morceau s’adapte bien aux autres. Enfin, je dois réunir tous les morceaux de l’œuvre et
je les colle sur une surface. On sable de nouveau et la dernière étape, c’est l’application de l’huile d’abrazin
qui fait ressortir l’aspect veiné du bois et qui donnera par le fait même la richesse de la pièce artistique.
En 2005, j’ai eu le grand plaisir d’exposer mes pièces au Musée de la Gaspésie, à l’occasion du Salon
d’Art, des métiers d’Arts et du terroir de la Gaspésie.
Durant la dernière période estivale et touristique, la boutique Le Phare de la Madeleine a exposé certaines de mes
pièces artistiques. Enfin, depuis quelques années, j’expose annuellement au Musée des artisans de Grande-Vallée. Nous
avons particulièrement aimé nos deux apparitions à des Salons d’artisanat que ça soit à Rimouski ou à Cloridorme.
D’autres boutiques d’artisanat comme la boutique Le Havre de Cloridorme ou la boutique La Torpille de St-Yvon
m’ont demandé d’exposer pour l’été prochain. Je profite donc de cette occasion pour vous inviter à venir
visiter ces boutiques d’artisanat durant la prochaine saison estivale.
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